Communication

« N’importe qui » et pas « tout le monde »

Here we are. J'ai très envie d'écrire cet article en anglais, mais ceux qui lisent l'anglais - de même que les anglophones eux mêmes -, ont déjà (presque) tout compris. Les francophones se débattent encore avec le fait de comprendre qu'ils n'ont pas tout compris. Je suis francophone. Faites-moi plaisir, passez à autre chose si vous êtes sûrs d'avoir tout compris. Est-ce bon ? Cool, let's go.

« Anyone can become an entrepreneur »

Ce n’est absolument pas – ou si peu – le sujet de ce billet, c’est juste que je ne peux m’empêcher de parler de startups, aussi trouve-je toujours le moyen de le glisser quelque part, rires. Allons, passons aux choses sérieuses : qu’est-ce que cette citation fait là ? « Anyone can become an entrepreneur » (n’importe qui peut devenir entrepreneur) est le slogan de Koudetat, la formation à l’entrepreneuriat de The Family, l’incubateur de startups le plus cool d’Europe de l’Ouest.

Tout commence avec le « anyone » (n’importe qui). Ce mot charrie le délicieux relent égalitaire si cher à nos sociétés démocratiques, adeptes de l’égalité des chances et autres concepts normatifs. Doucereux à en vomir et faux. Attention, je ne dis pas que ce slogan racoleur a pour but de se prostituer à une cible qui n’en est pas une, bien au contraire : cette phrase sert d’amorce aux cofondateurs de The Family lorsqu’ils pitchent Koudetat. Elle retient tout de suite l’attention, car l’entrepreneuriat ne passe pas exactement pour le temple de l’égalitarisme.

Comment Oussama et Alice s’en sortent-ils ? En précisant qu’ « anyone » ne signifie pas « everyone ». Traduction : c’est accessible à n’importe qui, mais tout le monde n’a pas ce qu’il faut pour ça. Moins encore possèdent les qualités requises pour réussir dans ce domaine. Et c’est mon propos.

La norme est un mensonge

Pardon, un concept.

C’est une représentation « générale et abstraite que se fait l’esprit humain d’un objet de pensée concret ou abstrait, et qui lui permet de rattacher à ce même objet diverses perceptions qu’il en a, et d’en organiser les connaissances » – le Larousse.

En très gros : c’est la droite qui passe par le maximum des points en essayant d’uniformiser une tendance. Yep, du pipeau. L’être humain vit de constructions mentales élevées au rang de règles morales tacites ; ça le rassure, et ça assure la cohésion d’un groupe d’individualités (ce n’est pas une critique, juste un constat). Le concept de norme est assez pernicieux à terme, et, paradoxalement, très utile : il devient un diktat et forme une culture. La culture n’étant jamais qu’une tendance généralisée au sein d’un groupe, élevée au rang d’institution morale pérenne. Je ne suis pas contre. Enfin, je n’adhère pas non plus, je ne suis pas vraiment fan des normes.

La norme est un leurre

Si vous regardez autour de vous, « destiné à tout le monde » n’est écrit nulle part. Que ce soit à l’école ou dans les institutions publiques ou privées. Ou même dans la vie de tous les jours. Tout le monde n’aura pas cette norme de vie élevée au rang de perfection absolue : un bon diplôme, un bon boulot, une bonne petite famille et une vieillesse paisible passée à jardiner et à s’occuper de ses petits-enfants (si vous avez dit pouah ! vous aussi, on est presque potes).

Comme toutes les femmes ne ressemblent pas à Barbie, ou aux mannequins de papiers glacés, de même, tous les hommes ne sont pas pourvus de huit packs (what a shame). Vous voulez savoir un secret (de polichinelle) ? Même les mannequins ne ressemblent pas à leur image, c’est du photoshopage ! Je viens de vous dire que tous les chats ne sont pas gris, mais cela ne vous empêche pas de continuer à le croire, n’est-ce pas ? C’est la beauté de la chose, la puissance de la norme*. C’est magique, right ?

Pourquoi j’écris ce billet

Je n’écris pas pour tout le monde – encore un secret éventé -, je n’ai pas la patience de supporter les aveugles qui prennent leurs points de vue pour de la vision infrarouge en plein 14 heures. Je m’adresse aux gens qui ont conscience qu’on est tous plus ou moins aveugles, que l’on doit s’entraider pour parvenir à notre destination en évitant les obstacles communs aux non et malvoyants. Je m’adresse à ceux qui essaient d’être une personne particulière qui veut se glisser dans une niche précise parce qu’elle sait que « La maison du monde entier » est le titre d’une berceuse chantée d’une voix de fausset au chevet des mourants.

Si vous faites partie de cette population, je vous permets de continuer à me lire, sinon, je vous promets de très belles migraines de frustration. Cela étant, il paraît qu’internet est démocratique alors. Rires. Retenez ceci :

Mes articles sont destinés à « n’importe qui » et pas à « tout le monde ».

On passe aux vraies questions ? Celles du style où va-t-on et comment fait-on pour y aller ? Great ! 

barreblanche

Ace


 *Épargnez-vous les clivages manichéens, la norme a son utilité, c’est elle qui tient la société, mais il en va d’elle comme de toutes choses : son abus est dangereux pour la santé.

Je m’excuse s’il sonne bizarrement, il est traduit de l’anglais donc le rendu n’est pas celui qui était prévu. J’ai fait de mon mieux, néanmoins. Penaude.

About Ace (70 Articles)
Ace est un passionné de communication et de startups. Autodidacte formé auprès de professionnels du marketing et de la communication, il allie exploration personnelle, pratique du métier et recherche incessante d'amélioration dans une approche intégrative, qui s'intéresse au secteur de façon globale, en le replaçant au centre de l'entreprise. Sa démarche s'attache à formaliser de manière spécifique les problématiques communicationnelles qui touchent les structures en tenant compte de leurs divers niveaux d'organisation.

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